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Comptes courants d’associés : évolution du taux maximal d’intérêts déductibles pour le quatrième trimestre 2025

Affaires - Sociétés
Fiscalité - Fiscalité
02/10/2025

Chaque trimestre, est publié le taux effectif moyen pratiqué par les établissements de crédit pour des prêts à taux variable consentis aux entreprises d’une durée initiale supérieure à deux ans. Ce taux sert de référentiel fiscal pour apprécier le montant des intérêts que les sociétés peuvent déduire au titre des avances consenties par leurs associés ou actionnaires via un compte courant.

Principe de la déductibilité

Lorsqu’un associé met des fonds à la disposition de la société au-delà de son apport au capital, ces sommes forment un compte courant d’associé. La société peut verser des intérêts en contrepartie. Toutefois, pour être fiscalement déductibles, ces intérêts ne doivent pas excéder un plafond aligné sur les conditions normales du marché.

La règle est la suivante : les intérêts servis aux associés ne sont déductibles que dans la limite de la moyenne des taux effectifs moyens des prêts à taux variable aux entreprises d’une durée supérieure à deux ans. Ce mécanisme vise à prévenir la déduction de charges financières disproportionnées.

Taux de référence et plafonds applicables

Pour le troisième trimestre 2025, le taux effectif moyen est fixé à 4,36 % (publication au Journal officiel du 30 septembre 2025). Sur cette base, les plafonds de déduction à retenir pour les exercices de douze mois clos au cours du quatrième trimestre 2025 sont déterminés comme suit :

  • 4,81 % pour les exercices clos du 30 septembre au 30 octobre 2025 ;
  • 4,73 % pour les exercices clos du 31 octobre au 29 novembre 2025 ;
  • 4,64 % pour les exercices clos du 30 novembre au 30 décembre 2025.

Ces taux constituent un plafond de déductibilité des intérêts versés aux associés. Ils permettent d’anticiper le traitement fiscal des charges financières lors de l’arrêté des comptes couvrant la période d’octobre à décembre 2025.

Enjeux pratiques pour les entreprises

La mise à jour de ces références rappelle l’importance de sécuriser la rémunération des comptes courants d’associés. En cas de dépassement du plafond, la fraction excédentaire des intérêts est réintégrée au résultat imposable. Cette conséquence peut impacter le taux effectif d’imposition et, le cas échéant, l’assiette des acomptes.

En pratique, il est recommandé de :

  • vérifier les conventions de comptes courants et les clauses de taux au moment de l’arrêté des comptes ;
  • documenter le calcul du taux appliqué et son rapprochement avec le plafond en vigueur ;
  • ajuster, si nécessaire, les intérêts comptabilisés afin de rester sous le taux maximal déductible.

Cette vigilance est d’autant plus nécessaire dans un contexte où la charge de la dette demeure significative pour de nombreuses entreprises, rendant la maîtrise des charges financières et de leur traitement fiscal déterminante pour la performance.

Conclusion. La publication du taux effectif moyen de 4,36 % pour le troisième trimestre 2025 fixe les plafonds de déduction applicables aux exercices clos entre le 30 septembre et le 30 décembre 2025. Le respect de ces seuils demeure un impératif fiscal : leur intégration dès à présent dans les procédures d’arrêté des comptes et de clôture est essentielle pour sécuriser la déductibilité des intérêts servis aux associés.